Accueil > Les ouvrages > Jusqu’où la ville (Collection быстро - Bistra )
19 €
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ISBN : 978-2-9569413-9-2
Nb de pages : 60
Dimensions : 140 x 220 mm
Sortie : 20/05/2021
Fabienne Swiatly
Jusqu’à la place où l’on voudrait de l’international mais pas celui du tiers-monde et des sans-papiers. Les bancs à confort limité, conçus par des designers diplômés, offrent bien peu de repos aux voyageurs en transit. Une affiche quatre par trois promet des zones d’assainissement avec logements futuristes. La place des hommes debout ne courbe pas l’échine pour autant car on aime, malgré tout, manger thaï dans des restaurants chinois, acheter du khôl chez l’épicier arabe et s’enfumer avec de l’interdit négocié au coin de la rue. L’entêtement canaille de la réalité.
J’ai cherché à mettre la ville sur pause un court moment. J’ai tenté de la saisir, de la cadrer, d’en retenir l’essentiel, un temps donné, avec ce que la gestion de la pandémie a fini par imposer à nos vies. Et je sais parfaitement qu’à peine le texte imprimé, la ville, organisme vivant, aura déjà changé de visage.
Extrait de l’avant-propos
C’est une prose poétique forte et rythmée que Fabienne Swiatly a choisie, à travers son nouveau livre, pour décrire la ville de Lyon où elle habite depuis 1983. Elle a voulu capter les lieux, ceux qui les peuplent et tout ce qui fait le charme de cette cité. Y relever ces détails qui ne se remarquent plus, ces injustices qui persistent, cet art qui pousse à même la rue pour tenter de fissurer le béton du repli. Je sais parfaitement qu’à peine le texte imprimé, la ville, organisme vivant, aura déjà changé de visage, souligne-t-elle. Alors l’écrire. Pour pouvoir, un jour prochain, et comme dans un miroir, s’y souvenir.
Stéphane Bataillon - La Croix Hebdo - Juillet 2021
Jacques Josse - Revue.net - Septembre 2021
Caïn Marchenoir - Lyon Capitale - Juillet 2022
Georges Cathalo - Terre à ciel/Poésie d'aujourd'hui - Novembre 2021
Vouloir dire
Fabienne Swiatly, Marché de la poésie jeunesse 2021 : Interview poétique sur le site du Centre de créations pour l'enfance de Tinqueux
RFI : Fabienne Swatly poétesse de service
La trace bleue : Le site de Fabienne Swiatly
Libération : Le poème du lundi : aujourd'hui, sous la rangée de néons, elle essuie les tables, formica blanc
Jusqu’où la ville
Collection быстро - Bistra
Jusqu’à la place où l’on voudrait de l’international mais pas celui du tiers-monde et des sans-papiers. Les bancs à confort limité, conçus par des designers diplômés, offrent bien peu de repos aux voyageurs en transit. Une affiche quatre par trois promet des zones d’assainissement avec logements futuristes. La place des hommes debout ne courbe pas l’échine pour autant car on aime, malgré tout, manger thaï dans des restaurants chinois, acheter du khôl chez l’épicier arabe et s’enfumer avec de l’interdit négocié au coin de la rue. L’entêtement canaille de la réalité.
J’ai cherché à mettre la ville sur pause un court moment. J’ai tenté de la saisir, de la cadrer, d’en retenir l’essentiel, un temps donné, avec ce que la gestion de la pandémie a fini par imposer à nos vies. Et je sais parfaitement qu’à peine le texte imprimé, la ville, organisme vivant, aura déjà changé de visage.
Extrait de l’avant-propos
C’est une prose poétique forte et rythmée que Fabienne Swiatly a choisie, à travers son nouveau livre, pour décrire la ville de Lyon où elle habite depuis 1983. Elle a voulu capter les lieux, ceux qui les peuplent et tout ce qui fait le charme de cette cité. Y relever ces détails qui ne se remarquent plus, ces injustices qui persistent, cet art qui pousse à même la rue pour tenter de fissurer le béton du repli. Je sais parfaitement qu’à peine le texte imprimé, la ville, organisme vivant, aura déjà changé de visage, souligne-t-elle. Alors l’écrire. Pour pouvoir, un jour prochain, et comme dans un miroir, s’y souvenir.
Stéphane Bataillon - La Croix Hebdo - Juillet 2021
Le regard de Fabienne Swiatly se pose souvent sur des êtres que beaucoup font semblant de ne pas voir, tels ces hommes courbés sur leur vélo, sacs à dos chargés de victuailles, devenus porteurs de repas à domicile qui en croisent d’autres en quête d’un banc où s’allonger, un lit de fortune non séparé en deux par une barre ou, un peu plus loin, d’autres encore, glaneurs, glaneuses qui, en fin de marché, récupèrent fruits et légumes destinés au camion-benne.
Jacques Josse - Revue.net - Septembre 2021
Pour des raisons qui mélangent, comme pour beaucoup, nécessité professionnelle et vie amoureuse. En tout cas, elle a su parfaitement observer la cité et (d)écrire les sentiments naissant en elle selon les quartiers, longuement explorés au seul rythme qui vaille, celui de la marche.
Et ce n’est pas seulement le Lyon touristique qu’elle scrute. Mais ce qu’il y a derrière le paravent des clichés.
De l’Opéra, par exemple, elle ne note pas simplement l’audace architecturale (dont Lyon a toujours manqué) mais la manière dont chaque soir sur son esplanade de jeunes garçons dansent la saga urbaine – gestuelle resserrée qui pourtant les décolle du sol. Elle trouve les mots justes pour évoquer aussi ces femmes qui patientent derrière le pare-soleil en attendant de mettre leur corps au service des hommes.
Et qui, entre deux passes, échangent en langue peul des nouvelles sur leurs enfants ou les fins de mois difficiles. Dans chacun des textes courts qui forment ce recueil, elle recrée l’image mais aussi l’humanité qui s’y niche.
Et ce n’est pas seulement le Lyon touristique qu’elle scrute. Mais ce qu’il y a derrière le paravent des clichés.
De l’Opéra, par exemple, elle ne note pas simplement l’audace architecturale (dont Lyon a toujours manqué) mais la manière dont chaque soir sur son esplanade de jeunes garçons dansent la saga urbaine – gestuelle resserrée qui pourtant les décolle du sol. Elle trouve les mots justes pour évoquer aussi ces femmes qui patientent derrière le pare-soleil en attendant de mettre leur corps au service des hommes.
Et qui, entre deux passes, échangent en langue peul des nouvelles sur leurs enfants ou les fins de mois difficiles. Dans chacun des textes courts qui forment ce recueil, elle recrée l’image mais aussi l’humanité qui s’y niche.
Caïn Marchenoir - Lyon Capitale - Juillet 2022
Grâce au talent de Fabienne Swiatly, on découvre ce qui fait la singularité de la capitale des Gaules avec le quartier rebelle de La Croix-Rousse, la colline de Fourvières ou le Parc de la Tête d’Or. Où que se pose le regard et quel que soit ce qui est évoqué, on ne cesse de suivre les humains qui tentent de survivre dans la cité.
Georges Cathalo - Terre à ciel/Poésie d'aujourd'hui - Novembre 2021
Vouloir dire
Les mots usines, Lorraine, langue allemande, travail, forme brève, photo, petites gens, labeur du quotidien, poésie, théâtre sont souvent associés à ses livres. Dans la liste, vient de s’ajouter Lyon. Ville qui s’imposa dans sa vie début des années 80 et qu’elle a choisi de traverser essentiellement à pied ou en transport en commun, pour l’apprivoiser mieux. Marcher, regarder, voir et écrire.
Elle aurait aimé être photographe et c’est à cette technique qu’elle emprunte l’art du fragment (cadrage). Fixer l’essentiel et laisser au lecteur la liberté d’inventer l’en-dehors.
Dans ses livres elle traite sans pathos du handicap : Annette, éditions Color Gang – de l’avortement : Ligne de partage des eaux, éditions La passe du vent ou de l’addiction à l’alcool, Boire et plus, éditions La fosse aux ours. Sujets âpres mais ses textes exaltent toujours la vie.
Le travail est une thématique à laquelle elle se confronte avec obstination : Elles sont au service, éditions Bruno Doucey, Gagner sa vie, éditions La fosse aux ours, Un jour je suis passée de nuit, éditions Color Gang.
Sa relation ambiguë et passionnelle à la langue allemande (sa mère est née dans le nord de l’Allemagne) traverse également ses écrits : Umbau, éditions Color Gang et Une femme allemande, éditions La fosse aux ours.
Roman, poésie, théâtre, fragments. Une quinzaine de livres qui forment une œuvre protéiforme avec la constance du style. Une écriture sobre et précise.
« Ce sont les éditeurs qui décident de la classification de mes textes. Sur quelle étagère de la librairie les poser. Au démarrage d’un texte, une forme s’impose et je lui obéis, sans me poser la question de la catégorie. Parfois on me dit poète, parfois on me dit romancière ou tout simplement autrice. Cela correspond à mon rapport à la culture en général. N’ayant pas pu suivre un cursus universitaire – j’ai quitté l’école en terminale – mon terreau culturel est fait de coups de cœur et d’intuitions. J’ai des grandes lacunes, par contre les œuvres littéraires, picturales, cinématographiques ou encore musicales que j’aime, je les connais bien. Dans ce sens, j’ai proposé pendant deux ans une lecture-performante : Mon bordel ne dure que 40 minutes – où je tente de comprendre comment j’écris. Une lecture où je convoque Violette Leduc, Nina Hagen, Fifi Brindacier et Roland Barthes. »
Depuis dix ans, Fabienne Swiatly est rédactrice en chef de la revue VA ! revue dédiée à la poésie contemporaine à destination des enfants. Revue éditée par le Centre de créations pour l’enfance de Tinqueux.
Ses pièces de théâtre sont régulièrement jouées au théâtre aussi bien sur des scènes nationales que sur les tréteaux de lycées ou d’espaces associatifs.
De la littérature, elle aime dire qu’elle lui a permis de s’extraire de sa destinée sociale pour mener une vie simple et singulière à la fois. La littérature lui a offert de nouvelles perspectives et une musculature politique essentielle. Dans son recueil Mère éléphante, éditions Des Lisières, elle donne à entendre comment la poésie, à l’adolescence, l’a sauvée de la névrose de sa mère. Et je découvre le mot charogne dans une poésie.
Partager la littérature avec ceux et celles qui en sont éloigné.és, est le cœur des ateliers, des lectures et des rencontres qu’elle anime dans les prisons, les hôpitaux psychiatriques, les lycées professionnels, les universités, les maisons de la poésie… « Je vais là où on m’invite. Avec enthousiasme, c’est mon lieu de militance et aussi mon gagne-pain. La phrase qui me motive, je la dois à Aimé Césaire : J’ai plié la langue française à mon vouloir-dire. Pour moi, tout le monde peut accéder à son vouloir-dire. »
Elle aurait aimé être photographe et c’est à cette technique qu’elle emprunte l’art du fragment (cadrage). Fixer l’essentiel et laisser au lecteur la liberté d’inventer l’en-dehors.
Dans ses livres elle traite sans pathos du handicap : Annette, éditions Color Gang – de l’avortement : Ligne de partage des eaux, éditions La passe du vent ou de l’addiction à l’alcool, Boire et plus, éditions La fosse aux ours. Sujets âpres mais ses textes exaltent toujours la vie.
Le travail est une thématique à laquelle elle se confronte avec obstination : Elles sont au service, éditions Bruno Doucey, Gagner sa vie, éditions La fosse aux ours, Un jour je suis passée de nuit, éditions Color Gang.
Sa relation ambiguë et passionnelle à la langue allemande (sa mère est née dans le nord de l’Allemagne) traverse également ses écrits : Umbau, éditions Color Gang et Une femme allemande, éditions La fosse aux ours.
Roman, poésie, théâtre, fragments. Une quinzaine de livres qui forment une œuvre protéiforme avec la constance du style. Une écriture sobre et précise.
« Ce sont les éditeurs qui décident de la classification de mes textes. Sur quelle étagère de la librairie les poser. Au démarrage d’un texte, une forme s’impose et je lui obéis, sans me poser la question de la catégorie. Parfois on me dit poète, parfois on me dit romancière ou tout simplement autrice. Cela correspond à mon rapport à la culture en général. N’ayant pas pu suivre un cursus universitaire – j’ai quitté l’école en terminale – mon terreau culturel est fait de coups de cœur et d’intuitions. J’ai des grandes lacunes, par contre les œuvres littéraires, picturales, cinématographiques ou encore musicales que j’aime, je les connais bien. Dans ce sens, j’ai proposé pendant deux ans une lecture-performante : Mon bordel ne dure que 40 minutes – où je tente de comprendre comment j’écris. Une lecture où je convoque Violette Leduc, Nina Hagen, Fifi Brindacier et Roland Barthes. »
Depuis dix ans, Fabienne Swiatly est rédactrice en chef de la revue VA ! revue dédiée à la poésie contemporaine à destination des enfants. Revue éditée par le Centre de créations pour l’enfance de Tinqueux.
Ses pièces de théâtre sont régulièrement jouées au théâtre aussi bien sur des scènes nationales que sur les tréteaux de lycées ou d’espaces associatifs.
De la littérature, elle aime dire qu’elle lui a permis de s’extraire de sa destinée sociale pour mener une vie simple et singulière à la fois. La littérature lui a offert de nouvelles perspectives et une musculature politique essentielle. Dans son recueil Mère éléphante, éditions Des Lisières, elle donne à entendre comment la poésie, à l’adolescence, l’a sauvée de la névrose de sa mère. Et je découvre le mot charogne dans une poésie.
Partager la littérature avec ceux et celles qui en sont éloigné.és, est le cœur des ateliers, des lectures et des rencontres qu’elle anime dans les prisons, les hôpitaux psychiatriques, les lycées professionnels, les universités, les maisons de la poésie… « Je vais là où on m’invite. Avec enthousiasme, c’est mon lieu de militance et aussi mon gagne-pain. La phrase qui me motive, je la dois à Aimé Césaire : J’ai plié la langue française à mon vouloir-dire. Pour moi, tout le monde peut accéder à son vouloir-dire. »
Fabienne Swiatly, Marché de la poésie jeunesse 2021 : Interview poétique sur le site du Centre de créations pour l'enfance de Tinqueux
RFI : Fabienne Swatly poétesse de service
La trace bleue : Le site de Fabienne Swiatly
Libération : Le poème du lundi : aujourd'hui, sous la rangée de néons, elle essuie les tables, formica blanc
Les Editions Le Clos Jouve
4 rue Perrod
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