Accueil > Les ouvrages > J'essaie de tuer personne (Collection быстро - Bistra )


19 €
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ISBN : 978-2-9569413-3-0
Nb de pages : 80

Dimensions : 140 x 220 mm





Sammy Sapin
J'essaie de tuer personne
Collection быстро - Bistra

Tout a commencé par un examen.

Devant un jury.

Pendant l’examen
on m’a posé cette question :

Pourquoi voulez-vous être infirmier ?

J’ai réfléchi un moment
puis j’ai dit que c’était le côté pragmatique
terre-à-terre du métier
qui m’intéressait.

Mais au fond de moi je pensais :
je suis comme tout le monde.
Tout ce que je fais
je le fais pour la gloire.








Ce qui frappe d'emblée c'est la forme, à l'os, de l'écriture, cette "poésie documentaire". Qui nous rappelle que la poésie peut (encore) prendre aux tripes et vous les retourner. Et que les muses peuvent porter des blouses ou des sondes urinaires.

Stéphane Duchêne - Le Petit Bulletin - 24 Juin 2020


Sammy Sapin nous raconte, en poèmes, les souvenirs de ses premières années d’infirmier. Des scènes vécues au plus proche des corps, des émotions, des situations rendues tendres ou comiques malgré, ou à cause de, la souffrance tout autour. Sans rien enjoliver de cette confrontation nue avec les malades et les autres soignants. Les peurs, les cris et les sourires de chacun. Sans emphase ni misérabilisme, Sammy Sapin dépeint son expérience « en première ligne » avec justesse, sincérité et une écriture d’une grande fluidité.

Stéphane Bataillon - La Croix Hebdo - Mai 2020


Dans J'essaie de tuer personne, on rit, on voit du pays, des soignants, des patients de toutes sortes. À la lumière artificielle de son écriture, forcément au scalpel, l’écrivain les regarde tous bien en face, nous regarde bien en face, se regarde bien en face. C’est cru, c’est cruel, c’est juste.

Laurent Bonzon - Revue Artifice de l' Arall - Mars 2020


Dans ce qui est mais n’est pas tout à fait un recueil de poésie au sens classique du terme, l’auteur, infirmier de profession, nous raconte son expérience de soignant depuis l’obtention de son diplôme jusque dans les gestes du quotidien les plus intimes et périlleux, les rencontres souvent touchantes parfois saugrenues que la maladie met sur sa route. Dans un style très dépouillé qui, à la manière du soignant, se met en quête du geste parfait car il ne peut en être autrement, avec autant d’humour que de gravité, Sammy Sapin met ainsi en lumière la passion qui anime ces praticiens, leur solitude aussi, leurs difficultés matérielles et psychologiques. Autant de choses qui résonnent drôlement dans le contexte actuel d’un système hospitalier exsangue et sorti (si tant est que ce soit le cas) sur les genoux de la crise du coronavirus. Une réalité terrible que l’auteur, en soixante-douze fragments comme autant de tranches de vie ou de réflexions, parvient à rendre éminemment poétique.

K. M. - Lyon Capitale - Juillet 2020


Infirmier, écrivain… Sammy Sapin fait entendre une voix attachante et singulière. Pour dire la détresse de tous ceux laissés sur le bord du chemin.

Nicolas Blondeau - Le Progrès - Mai 2020


Et l'infirmier, fourbu, vermoulu, vaincu après trois gardes de nuit, trente-six heures en tout, rentre chez lui sans pouvoir moufter. Tu ramènes trop de travail à la maison, dit la compagne.
D'où, peut-être, la nécessité d'écrire. Pas pour se plaindre et larmoyer, non, juste pour dire ce qui est. L'hôpital va mal depuis des années. Les maisons de retraite ne se portent guère mieux. Bref, c'est tout un édifice qui craque de partout. Auquel les soignants font semblant de s'habituer. Malgré l'odeur de la merde.

J'essaie de tuer personne de Sammy Sapin n'est pas sans rappeler l'univers frigorifique de Joseph Ponthus dans son roman versifié A la ligne. Lisez-le et soutenez ainsi les jeunes et prometteuses éditions Le Clos Jouve.

Dominique Boudou - Blog de Jacques Louvain - Mars 2020


Mieux qu’un reportage ou un roman en immersion, soixante-douze poèmes brefs nous montrent l’hôpital vu de l’intérieur par un infirmier, un infirmier vu de l’intérieur par l’hôpital qui l’habite : leur osmose, avec nécessaire prise de distance, humour vital. Pas plus que la métaphore militaire (front, première et deuxième lignes, arrière), celle du spectacle ne peut convenir : séries où le médecin tiendrait le premier rôle et l’infirmière, si elle est amoureuse de lui et se suicide à la fin, le second. Rien de plus infilmable que les ombres ménagères, ou une aide-soignante qui fait son travail, les figurants et ceux qui n’apparaissent pas. On a beau les applaudir, ils ne jouent pas les héros, même s’ils font pour la gloire tout ce qu’ils font : Quand on me demande mon métier je dis : infirmier. // Si on me demande ensuite comment c’est, je dis : / c’est bien. J’essaie de tuer personne. // (…) / Il y a toujours des risques. / On est toujours responsables. / C’est pour ça qu’on est si bien payés.

François Huglo - Sitaudis.fr, Poésie contemporaine - Mars 2020


Avec le regard de celui qui découvre et qui sait que désormais ce sera son quotidien. Le livre est fait de petits textes, soixante-douze, en vers non rimés, de la poésie du quotidien, parfois brutale, parfois tendre, parfois crue, parfois triviale comme la vie ordinaire.

Pierre Gandonnière - Les potins d'Angèle - Mai 2020


DM : Ce texte évoque « les bras de la mort », pourtant il n’est pas dénué de petites touches d’humour, de tendresse, de fantaisie : c’est la condition pour tenir la note juste ?

SS : Oui, comme je savais qu’il serait question de fin de vie, de maladie, de fragilité des corps, j’ai essayé d’être attentif à ne pas réduire mon matériau à son aspect le plus sombre. Et puis ça fait partie de ce qu’apprend le narrateur dans le texte : qu’on peut aussi plaisanter de la mort – c’est même un bon moyen de l’empêcher de bouffer tout l’espace.

Danielle Maurel - Rentrée de printemps des auteurs d'Auvergne - Rhône-Alpes - Mai 2020


Une émission radio en direct de notre studio, avec Michel Abescat journaliste à Télérama, Christine Ferniot critique littéraire à Télérama, Alain Bélier de la librairie Lucioles, Sarah Gastel de la librairie Terre des Livres, Sylvain Fourel de la librairie La Voie aux Chapitres.

Quand Sylvain Fourel de la librairie La Voie Aux Chapitres nous parle de son coup de coeur pour J'essaie de tuer personne de Sammy Sapin aux éditions Le Clos Jouve lors de la Fête du Livre de Bron (ça commence à 2,25 mn).


Tant qu’on ne s’est pas occupé/de vieilles dames dépendantes on ne réalise pas à quel point/les jeunes femmes indépendantes/sont formidables:/elles se lavent toutes seules
choisissent elles-mêmes leurs vêtements le matin/se parfument seules/vont toutes seules/aux toilettes
.

Toutes ces compétences soi-disant évidentes nous ont coûté des efforts considérables dans notre petite enfance. Prendre conscience de ce qui n’est pas évident, c’est peut-être ça, être infirmier. En tout cas, c’est certainement ça, être écrivain.

Grégoire Damon - Le Grain De Sel - Février 2020


Radio Libertaire ayant momentanément fermé ses studios pour cause de pandémie, l'émission d'Alexandrine Halliez, Idéaux et Débat, au cours de laquelle je dis grand bien de J'essaie de tuer personne de Sammy Sapin aux éditions Le Clos Jouve (à partir de 1h08), du Cafard d'Ian McEwan éditions Gallimard et du Journal 1954-1960 de Jacques Lemarchand éditions Claire Paulhan.

Gérard Guégan - Radio Libertaire - Juin 2020


Le Cabaret poétique de Lyon étant annulé le 15/03/2020, une Emission Radiophonique accueille ses protagonistes. Frédérick Houdaer nous parlera du Cabaret poétique, qu'il a créé il y a dix ans. Grégoire Damon, Perrine Le Querrec, Sammy Sapin nous feront entendre des extraits de leurs dernier livres.

Emission spéciale Cabaret poétique (Damon, Houdaer, Le Querrec, Sapin)


Sammy discute du contenu de son livre, particulièrement d'actualité étant donné qu'il raconte en 72 poèmes le quotidien de ses débuts en tant qu'infirmer.

Lucile Lhermitte - Radio Nova - Juin 2020


Né en 85 à Lyon, Sammy Sapin a été fonctionnaire de catégorie A, intérimaire, vacataire, contractuel, puis salarié du privé en contrat à durée indéterminée.

Disciple non reconnu, non légitime de Louis Scutenaire, Georges Perros et Shirley Jackson. Admirateur transi de Gaétan Soucy, Ivar Ch’vavar et Angélica Gorodischer.

Il est l’auteur de plusieurs livres dans différents genres chez divers éditeurs : Deux frères (Polder, 2016), Guide de la poésie galactique (Gros Textes, 2018), C’est meilleur que n’importe quoi (Cactus Inébranlable, 2018), Faites comme si vous étiez morts (L’arbre Vengeur, 2019). Co-taulier, avec Grégoire Damon, de la revue Realpoetik.